Mazarine by Françoise Rey

Mazarine by Françoise Rey

Auteur:Françoise Rey [Rey, Françoise]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Erotique, Romance
ISBN: 9782913563070
Éditeur: Editions Dominique Leroy
Publié: 2011-09-25T09:23:06+00:00


- Ecoute, lui dis-je soudain, je vais te baiser moi. Comme si j'étais un garçon. Tu vas voir qu'en t'appliquant, tu vas y croire ! Dis-moi, dis-moi comment ils te prennent, tes amants...

- Le plus souvent, c'est moi qui fais l'homme.

- Et quelquefois la femme ? Montre-moi comment ?

- Ils viennent derrière moi. Je suis à genoux, ils me montent comme une chienne.

- Non, ça, je ne pourrai pas.

- Ou bien, ils se couchent sur moi, et j'écarte les jambes pour les accueillir.

Cette version me convenait mieux. Je l'ai disposé du mieux que j'ai pu, bien à plat sur le matelas. Sa docilité me ravageait d'une peine indéfinissable. Il était là, apparemment à ma disposition et, somme toute, j'allais faire l'amour à un fantôme plus inconsistant que celui que j'appelais le soir dans ma turne chez Dorothy. Je l'ai couvert de mon corps, j'ai attrapé ses cuisses que j'ai levées haut de chaque côté de moi. J'avais encore les jambes jointes, et mon pelage s'irritait à son absence de vigueur.

- Tu vois bien, a-t-il gémi, que ça ne sert à rien. Que je reste flagada.

- Fais un effort d'imagination, dis-toi que je suis un de tes Jules et que je vais te ramoner fort.

J'ai glissé ma main entre ses fesses, ai trouvé sa pastille, l'ai pétrie de petits pinçons presque méchants, étirée, agacée, malmenée jusqu'à l'entendre enfin soupirer, jusqu'à sentir enfin, sous mon pubis pressant, la révolution espérée. Quand il a été bien debout dans la niche que je lui avais ménagée en soulevant mon bassin, je l'ai englouti sans lui demander son avis, vite, raide et fort, jusqu'aux couilles, et, en même temps, j'ai fourré deux doigts autoritaires dans l'asile fiévreux qu'il ne m'a pas refusé.

- Oh ! a-t-il vaguement protesté. Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce que tu fais ?

- Je te baise avec une grosse queue, tu ne sens pas ?

Et je remuais dans son derrière mes doigts d'avant en arrière pour qu'il croie aux coups de lime d'un de ses copains amateurs de porte étroite.

- Et là ?

Il avait dressé la nuque, avançait des mains anxieuses vers notre rendez-vous.

- Rien. T'occupe ! T'occupe pas, t'occupe de rien. Laisse-toi juste baiser !

Il venait de nouer ses jambes à ma taille pour mieux m'octroyer son cul. Moi, les hanches verrouillées par cette étreinte, je ne pouvais guère écarter les cuisses, et j'offrais à son barreau un berceau serré, serré entre les lèvres collées de ma chatte et mon con par force étranglé.

Cependant j'allais et venais avec une belle conviction, j'avais de plus en plus besoin de jouir, un besoin fou, incontrôlable, qui ne me demandait pas mon avis et m'obligeait à cavaler éperdûment...

«Ah ! » a crié Rodolfo. «Ah ! ». Plusieurs fois. Je n'en croyais pas mon oreille où il jetait le flamboyant aveu de sa conquête. « Ah ! » « Ah ! » et encore «Ah ! ». Des «Ah ! » terribles, de joie surprise, de douleur, de regret, de prière. « Ah ! » : il se rendait.



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